Nous attirons votre attention sur une mise à jour importante publiée par l’INRS (TC 183, juin 2025), qui fait le point sur les effets physiologiques et psychologiques du port des appareils de protection respiratoire (APR) — notamment dans le cadre des opérations de désamiantage.
Ce document met en lumière les risques potentiels et souligne la nécessité d’évaluer la compatibilité entre cet équipement essentiel et l’état de santé du travailleur.
Pourquoi ce point est-il crucial ?
- Le port d’un APR, filtre ou isolant, est indispensable dans les situations où les mesures de prévention collective sont insuffisantes, telles que le retrait ou le confinement de matériaux amiantés — un impératif dans la gestion du risque amiante.
- Toutefois, l’APR exerce une contraintes physiologique non négligeable : il génère une résistance respiratoire, contribue à la réinhalation de CO₂ (à cause de l’« espace mort ») et peut provoquer des troubles cardiorespiratoires, neurologiques ou anxieux.
Des profils particulièrement exposés
Le document identifie certains profils pour lesquels la tolérance au port d’un APR peut être réduite :
- BPCO, asthme sévère, maladies cardiaques, épilepsie, céphalées, troubles anxieux ou claustrophobie, ainsi que les femmes enceintes.
- Ces conditions peuvent conduire à une intolérance aiguë, notamment sous l’effet de la chaleur, du stress ou d’un effort physique important.
- Les opérateurs de désamiantage sont particulièrement concernés par ces risques et doivent en être informés dès l’évaluation des risques réalisée par l’employeur.
Recommandations clés pour renforcer la prévention
- Le médecin du travail doit évaluer la compatibilité entre l’APR et l’état de santé du salarié — par l’examen clinique adapté, avec recours à des examens complémentaires (spirométrie, etc.) si nécessaire.
- En cas de contre-indication ou d’inconfort majeur, des aménagements de poste ou le changement d’APR peuvent être envisagés.
- Cette vigilance fait partie intégrante du protocole de suivi médical et de la prévention lors d’opérations à risque.
Document sur ce lien : article complet de l’INRS (TC 183, juin 2025) — à diffuser auprès de vos équipes et du service de santé au travail.
Mise à jour de votre veille règlementaire : Document à ajouter dans les documents de référence.
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